Cette mise en scène de vêtements inanimés, réalisée à partir de vêtements professionnels disposés sur une étente à linge (Tancarville), questionne l’absence et la mémoire. Cette composition que l’on pourrait définir comme une nature morte révèle l’empreinte laissée par l’absence du corps ainsi que la mémoire du mouvement à travers la gestuelle et la multitude de plis. Les entraves figurées par la grille de l’étente à linge suggèrent la force inexorable du temps. Comme une nasse, elles empêchent toute échappatoire mais elles permettent aussi paradoxalement de conserver l’apparence d’un corps.

Ces recherches me permettent d’évoquer notamment la résilience du vivant face à la rigueur de notre système.